La blockchain, tout le monde en entend parler, mais la plupart de personnes ne savent pas expliquer exactement son bon fonctionnement. Et surtout quels sont les différents composants de cette dernière, car il existe désormais plusieurs technologies de blockchain différentes. En tant que société PSAN, enregistré par L’AMF et utilisant la technologie blockchain, nous sommes là pour vous expliquer la technologie blockchain de fond en comble.
La blockchain : définition
Les blockchains permettent de stocker et d’échanger de la valeur sur internet sans intermédiaire centralisé (selon blockchain France).
C’est la technologie utilisée pour les cryptomonnaies, la finance décentralisée et maintenant le web 3. La particularité d’une blockchain est de pouvoir retracer toutes les transactions depuis la création de cette dernière. Une blockchain est en réalité une base de donnée sécurisée qui est partagée par ses différents utilisateurs, sans intermédiaire, ce qui permet à chacun de vérifier la validité de la chaîne.
Ce qui signifie que les utilisateurs sont également les régulateurs de la blockchain.
Les 5 piliers de la cryptomonnaie
Une cryptomonnaie, telle que pensée et conçue par S. Nakamoto, doit suivre 5
dogmes, conceptualisés par A. Antonopoulos – évangéliste du Bitcoin :
▪ Ouverte : N’importe qui peut y accéder, y participer, sans demander d’autorisation
(ni interdiction), sans vérification d’identité (humain ou robot, honnête ou
méchant). Encore plus que « ouverte », elle doit être impossible à fermer.
▪ Publique : Toute action doit être vérifiable par tout le monde. Transparence.
Auditabilité. Preuve des transactions irrépudiables.
▪ Sans frontière : Dématérialisée, ignore le concept de géographie. Nulle part et
partout, pas d’existence physique. Pas soumises aux limitations douanières.
Comptes répliqués partout dans le monde.
▪ Neutre : Toutes les transactions sont traitées de la même manière, quel que soit
l’origine, la destination ou le montant. Fongibilité absolue.
▪ Résistante à la censure : On ne peut pas empêcher une transaction d’argent, qui
doit être équivalente à l’expression d’une opinion : protégé par un droit
fondamental.
Sans cette combinaison de concepts, une monnaie digitale n’apporte pas de
révolution et présente des compromis qu’il faudra payer à un moment.
L’historique
▪ Oct. 2008 : Publication du papier par Satoshi Nakamoto
▪ Jan. 2009 : Mise en ligne du logiciel Bitcoin, création du réseau, premiers blocs
▪ Avril 2010 : Première cotation du BTC (0.3 €)
▪ Mai 2010 : Premier achat en BTC – 2 Pizzas pour 10 000 BTC (22 M$)
▪ Fév. 2011 : Parité avec le dollar
▪ Juin 2011 : Wikileaks appelle aux dons en BTC après blocus de VISA
▪ Mar. 2013 : Crise Chypriote, le BTC devient une valeur refuge
▪ Oct. 2013 : Fermeture de Silkroad, principale zone d’échanges de BTC
▪ Nov 2013 : Le BTC atteint 1 000 $ 👍
▪ Février 2014 : Faillite de MTGox
▪ Juillet 2015 : Lancement d’Ethereum et des Smart Contracts
▪ Dec 2015 : création du projet Hyperledger par la Linux Foundation
▪ Nov 2016 : Lancement de la plateforme Corda par le consortium R3
▪ Aout 2017 : Premier fork du Bitcoin : Création du Bitcoin Cash
▪ Juillet 2017 : Mise en production de Hypeprledger Fabric, initialement créé par IBM
▪ Dec. 2017 : Le Bitcoin atteint son premier pic : 19 981 $ 😲
▪ Jan. 2018 : Forte baisse des crypto monnaies
▪ Juin 2019 : Annonce de Libra – cryptomonnaie Facebook
▪ Septembre 2021 : le bitcoin à cours légal au Salvador
▪ Novembre 2021 : Le Bitcoin atteint 69 000 $
Les différents consensus de la blockchain
Il existe 7 consensus de blockchains pour garantir la confiance des utilisateurs :
Proof of work :
Les mineurs résolvent en parallèle un algo de hash. Course aléatoire : Le 1er mine le prochain bloc et reçoit une commission piochée dans la réserve.
Proof of stake :
Probabilité d’être choisi pour forger le prochain block proportionnelle au % de crypto possédée. Rémunération via commission.
Delegated proof of stake
PoS + démocratie liquide : vote proportionnel pour des délégués de staking.
Proof of authority
Valorise l’identité comme forme de preuve de participation plutôt que de miser des jetons.
Proof of burn
Destruction de jetons donne une probabilité de miner le prochain block, en fonction du % détruit.
Proof of elapsed time
Temps de processeur inactif, certifiée par une Trusted Execution Environment (ex: Hyperledger Sawtooth, Intel SGX).
Proof of capacity
Capacité de stockage réservée donne une probabilité de miner le prochain block, en fonction du % alloué.
Les différents types de Blockchains
publiques
- Tout le monde peut participer à la blockchain (comme un accès internet),
- Tous les validateurs peuvent prendre part à la gouvernance
- Tout le monde peut initier une transaction
- Tout le monde peut voir les transactions
- Tout le monde peut détenir un nœud (un serveur participant au réseau décentralisé)
Privées
- Accès privé, restreint (comme un accès intranet)
- Sous la gouvernance d’un consortium
- Le public doit passer par des intermédiaires « assermentés » pour réaliser des transactions
- Les transactions sont visibles par les acteurs autorisés ou être publiques dans certains cas
- Infrastructure partagée entre les acteurs, que possèdent les nœuds
Réglementation et fiscalité
La France a été le premier pays à obliger les échanges centralisés à réaliser le KYC de ces
utilisateurs.
2 réglementations ont par ailleurs été mis en place :
• Mars 2020 – statut PSAN
• Couvre 8 services offerts par des prestataires pour comptes de Tiers (ex: la conservation d’actifs numériques ou le service d’échanges d’actifs numériques contre d’autres actifs numériques)
• Nécessite l’enregistrement obligatoire auprès de l’AMF (pour 4 des 8 services)
• La vérification de l’honorabilité et de la compétence des dirigeants et bénéficiaires effectifs
• Un avis favorable de l’ACPR
• la bonne conformité à la règlementation relative à la lutte contre le blanchiment et le
financement du terrorisme (LCB-FT).
• Fiscalité des crypto-actifs
• La loi de finances pour 2022 est venue retoucher le régime fiscal applicable aux cessions d’actifs numériques par des personnes physiques tel qu’issu de la loi de finances pour 2019 (CGI, art. 150
VH bis) en s’inspirant en partie de celui des cessions de valeurs mobilières
• En majorité, excepté pour les personnes physiques exerçant une activité professionnelle liée aux crypto-actifs, l’imposition est au taux de 12,8 % + 17,2 % de prélèvements sociaux, avec un abattement de 305 €
Les différentes utilisations de la blockchain
Les cryptomonnaies
C’est l’utilisation le plus répandu de la blockchain. Qui n’a jamais entendu parler du bitcoin ou de l’Ethereum ? Toutes ces cryptomonnaies fonctionnent grâce à la technologie Blockchain.
Les NFT
Vient ensuite le tour des NFT, qui sont devenus très à la mode en 2022. Pourtant, la technologie existe depuis 2017.
La Blockchain assure la propriété, l’authenticité, l’immutabilité.
▪ Ils sont Uniques ➡ Rareté implicite
▪ Collectionnables & échangeables
▪ ⚠ Copie de Token impossible, mais copie du sous-jacent possible si numérique
▪ Art contemporain, Objets de marketing (mode & luxe)
▪ Jeux vidéos : Axie Infinity, Ubisoft Quartz, Blockchain Gaming Alliance
▪ Objets de collections : Sorare : (cartes virtuelles de joueurs de football)
▪ Billetterie : Billy, Guts, Wicket, Seatlab
▪ Musique : Metabeats, YellowHeart
▪ Identité Numérique https://rarible.com/
Les marketplaces NFT : rarible.com opensea.io
Les tokens
« Jeton » : un simple identifiant numérique qui représente la propriété de quelque chose,
comme un ticket de vestiaire représente la propriété d’une veste déposée.
▪ Créé par un Smart Contract sur une blockchain
▪ Fournit des usages multiples et utilitaires : Services, votes, STO, Assets, Tokens
non-fongibles (NFT)
▪ Représente une identité numérique
▪ Possède sa propre valeur et s’échange sur une blockchain dont il n’est pas la
monnaie native
ex: Ethereum, TEZOS
▪ Techniquement, c’est une table de mapping entre l’identifiant des jetons et les
adresses de propriétaires.
Sur Kriptown, nous utilisons des « Utility tokens » pour les transactions sur la plateforme. Ce qui permet d’acheter, vendre et échanger des actifs numériques en toute liquidité. L’utilisation des actifs numériques nous a surtout permis de démocratiser le financement de startups. Avant réservé aux business angels et aux fonds d’investissement, nous permettons à tous d’accéder aux startups.
Les cas d’usage de la blockchain
- Cryptomonnaies : La blockchain est utilisée pour créer et gérer des cryptomonnaies telles que Bitcoin et Ethereum.
- Transferts d’argent : La blockchain permet des transferts d’argent rapides et sécurisés, sans avoir besoin d’intermédiaires tels que les banques.
- Smart contracts : Les smart contracts sont des programmes automatisés qui s’exécutent sur la blockchain et peuvent être utilisés pour automatiser des processus commerciaux tels que les paiements et les transferts de propriété.
- Supply Chain : La blockchain peut être utilisée pour suivre les produits à travers les différentes étapes de la chaîne d’approvisionnement, de la production à la livraison, en permettant une meilleure traçabilité et transparence.
- Identité numérique : La blockchain peut être utilisée pour créer des systèmes d’identité numérique sécurisés et fiables qui peuvent être utilisés pour l’authentification en ligne et l’accès aux services numériques.
- Projet d’identité décentralisée (DID) : Les projets de DID permettent aux individus de contrôler leur propre identité numérique, de manière sécurisée et décentralisée via la blockchain
- Stockage de données : La blockchain peut être utilisée pour stocker des données de manière sécurisée et immuable, en utilisant des techniques telles que le stockage décentralisé.
Pour conclure
En conclusion, la blockchain est un outil technologique prometteur qui peut apporter des solutions innovantes dans de nombreux domaines tels que la finance, l’énergie, la logistique, la santé et la gestion de la propriété intellectuelle. Cependant, il est important de noter que son utilisation n’est pas sans risque et qu’il est nécessaire de continuer à explorer les implications éthiques et juridiques de cette technologie en évolution rapide. Par exemple dans notre secteur d’activité (les actifs numériques) il est néscessaire d’être enregistré en tant que PSAN auprès de l’AMF pour pouvoir exercer. Il est également important de continuer à développer des protocoles de sécurité robustes pour protéger les utilisateurs contre les risques de piratage et de fraude. En somme, la blockchain est un outil qui peut apporter des avancées significatives dans de nombreux domaines, mais il est important de continuer à l’évaluer avec soin pour en tirer le meilleur parti.